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PAS DE GUERRE À FINIR ENTRE GRONDIN ET DE BLOIS

IAN BUSSIÈRES ibussieres@lesoleil.com

Amateurs de snowboardcross, ne vous attendez pas à de grosses étincelles entre le favori local Éliot Grondin et le Néerlandais Glenn de Blois lors des deux dernières étapes de la Coupe du monde en fin de semaine au Mont-SainteAnne. Les deux athlètes ont semble-t-il enterré la hache de guerre après deux accrochages médiatisés sur les pistes d’Italie et de Géorgie au cours des dernières semaines.

De Blois était d’abord entré en contact avec Grondin lors de l’étape de la Coupe du monde de Cortina d’Ampezzo au début du mois de février, un accrochage qui avait relégué Grondin en neuvième place. L’histoire s’était répétée lors des championnats du monde en Géorgie au début mars, où Grondin avait vu sa journée s’arrêter en quarts de finale après que de Blois soit de nouveau entré en contact avec lui, ce qui avait aussi provoqué la disqualification du Néerlandais.

«Si j’ai une grosse rivalité avec Éliot? Je te dirais pas plus qu’avec les autres compétiteurs. On est tous en compétition les uns contre les autres et on a une petite rivalité avec tout le monde», a déclaré de Blois, rencontré par Le Soleil mercredi alors qu’il dégustait son repas dans l’un des restaurants de la station de ski du Mont-Sainte-Anne.

«Et non, je n’ai pas de problème avec Éliot. Je le connais depuis un bon bout de temps. Quand je faisais partie de Team Reign Snowboarding, parfois il se joignait à nous. Il était très jeune à l’époque, mais déjà très talentueux», indique le Néerlandais de 27 ans.

PAS DE CHICANE

«Mais pourquoi me demandes-tu s’il y a de la chicane entre moi et Éliot?», poursuit de Blois durant notre entretien. On lui rappelle les déclarations de Grondin au terme des championnats du monde, qui avait alors qualifié son geste de dangereux et de stupide, ajoutant que de Blois était une «bombe à retardement».

«Ah! Tu sais, et c’est vrai pour moi aussi, il se dit toutes sortes de choses quand on perd. Je ne m’en fais pas avec ça, je ne pense pas à ça. On aime tous prendre des risques dans ce sport. Et bien sûr que moi et Éliot, on se parle encore. Ce n’est pas la guerre entre nous. Je l’aime vraiment, pour vrai», poursuit de Blois.

Est-ce que les juges de la Fédération internationale de ski (FIS) auraient pu prendre une décision différente pour que Grondin n’écope pas à la suite de leur dernier accrochage? De Blois n’ira pas jusqu’à critiquer ouvertement la FIS, mais on comprend par son discours qu’il éprouve de la sympathie pour son adversaire.

Et même s’il sait que la foule locale sera derrière Grondin en fin de semaine, de Blois était très excité à ses premières descentes sur la piste du Mont-Sainte-Anne. «La piste est très bonne, j’ai très hâte de courir ici. La neige est différente ici de la neige en Europe. Je crois que ce sera une bonne piste pour le style que je pratique.»

SE RESPECTER

Du côté de Grondin, c’est un sourire en coin qui est apparu sur son visage quand le nom de de Blois a été mentionné. «Oui, oui, je sais qu’il est ici!», assure-t-il avant d’enchaîner rapidement.

«Ce qui est arrivé en course, ce sont des choses qui arrivent en course. Peut-être qu’on ne s’est pas aimé la face pendant quelques jours, lui et moi, mais on s’est reparlé depuis», assure le Beauceron.

«Il y a des choses qu’il a faites avec lesquelles je n’étais pas d’accord et lui aussi, il y a des choses que j’ai faites avec lesquelles il n’était pas d’accord. Mais on va rider ensemble encore pendant quelques années, alors c’est important qu’on se respecte», a poursuivi Grondin avec sagesse.

«Concernant ce qui s’était passé en Italie, la règle était bien écrite, mais la règle doit être changée. Justement, on a une réunion, les athlètes avec la FIS cet après-midi et je trouve que c’est une belle initiative qu’on puisse dire notre point de vue», déclare Grondin en terminant.

MAG SPORTS

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2023-03-25T07:00:00.0000000Z

2023-03-25T07:00:00.0000000Z

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