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POUR VLASIC, DES REMPARTS MEILLEURS QUE CEUX DE 2006

IAN BUSSIÈRES ibussieres@lesoleil.com

Gagnant de la Coupe Memorial avec les Remparts de Québec de 2006, le défenseur des Sharks de San Jose Marc-Édouard Vlasic s’attend à voir la mouture 2023 des Diables rouges soulever aussi l’emblème de la suprématie au hockey junior canadien. «Ils sont meilleurs que nous!» lancet-il d’ailleurs en entrevue avec Le Soleil.

«On avait de très bons joueurs. Michal Sersen était là, Jordan La-Vallée, bien sûr Alexander Radulov, Brent Aubin qui a encore une belle carrière en Europe, Mathieu Melanson, [Angelo] Esposito et Cédrick [Desjardins] devant le but. Mais je pense que les Remparts de cette année sont encore mieux que nous autres!» poursuit-il.

«Regarde leur fiche, leur saison a eu l’air assez facile. Seize victoires et deux défaites en série, trois blanchissages... Ce n’est pas facile de gagner le championnat de la LHJMQ. Nous, on avait eu de la misère contre Val-d’Or, on avait battu Bathurst en sept et on avait perdu en finale contre Moncton», se souvient Vlasic.

Les Remparts de 2006 étaient donc entrés dans le tournoi de la Coupe Memorial par la porte d’en arrière, parce que les Wildcats de Moncton étaient l’équipe hôtesse, alors que ceux de 2023 ont remporté le championnat de leur ligue. La bande de Vlasic avait en plus perdu le premier match face aux Petes de Peterborough avant de battre les Giants de Vancouver et les Wildcats pour s’assurer une place en finale.

PAS FACILE

«Ce n’est pas un tournoi facile... Tu peux en perdre deux, mais il faut qu’une autre équipe en perde aussi deux. Le fait d’avoir battu Moncton et Vancouver nous a sauvés, car, idéalement, il ne faut pas perdre le premier match. Ce sera le match piège pour les Remparts cette année contre l’équipe hôtesse, les Blazers de Kamloops. Tu ne dois pas perdre ce match, car après, tu joues contre les champions!» poursuit-il.

«Et si tu gagnes tes trois matchs, tu contrôles ta destinée, tu es assuré d’aller en finale. La Coupe Memorial, c’est du jeu intense et rapide et c’est l’fun, car il y a tellement de scénarios possibles. Pour nous, ça a été l’occasion de prendre une petite revanche contre les Wildcats, qui nous avaient battus en six matchs en finale de la LHJMQ et contre lesquels on n’avait pas réussi à gagner sur la route jusque là. On l’a même pris deux fois, cette revanche, puisqu’on les a battus deux fois et, en fin de compte, chacun a eu sa coupe!» philosophe le défenseur.

SOUVENIRS

Vlasic estime qu’il se souviendra de ces moments toute sa vie. «Comme la Coupe du monde, comme les Jeux olympiques, la Coupe Memorial fait partie des étapes importantes de ma vie de hockeyeur. C’est l’étape de mes 16-20 ans.»

L’arrière des Sharks estime avoir beaucoup appris lors du tournoi de 2006, des expériences qui lui ont servi durant toute sa carrière. «À la Coupe Memorial, tu n’as pas de deuxième chance. Dans un quatre de sept, quand c’est 3-0 ou 3-1, la nature humaine embarque et dans ta tête, sans t’en rendre compte, tu te dis qu’il faut gagner, mais que tu peux quand même te permettre d’en perdre une. À la Coupe Memorial, c’est juste un match, tu ne peux pas te permettre ça.»

L’athlète de 36 ans avoue avoir revécu les souvenirs de sa dernière année junior quand il a assisté au cinquième match de la série Mooseheads-Remparts au Centre Vidéotron. «Ça me rappelait quand on jouait au Colisée et, dimanche soir, je me suis souvenu quand nous étions revenus à Québec après avoir gagné la Coupe Memorial et que les gens nous attendaient dans la cour du Colisée pour nous accueillir à 10h du matin», raconte-t-il.

HEUREUX POUR ROY ET TANGUAY

«C’est l’fun de voir tout ça, ça me rappelle de beaux souvenirs. Je suis content aussi pour Patrick [Roy, entraîneur-chef et directeur général)]et Jacques [Tanguay, président], qui étaient là aussi en 2006», poursuit Vlasic.

«J’étais content, quand je regardais le match 6 à la télé, de voir Patrick et Jacques sur la glace. J’ai pensé que c’était juste une deuxième finale pour Patrick et que la première, c’était avec moi et qu’on avait perdu. S’il décide de quitter après la saison, ce sera une belle façon de quitter. J’ai aussi comparé les photos où il lève la Coupe Memorial en 2006 et celle où il lève le trophée Gilles-Courteau cette année et ça fait tellement longtemps, ce n’est plus le même gars. Il était tout jeune à l’époque!»

Vlasic n’a d’ailleurs que de bons mots pour son ancien entraîneur. «Patrick veut gagner, toujours. C’est un gars passionné qui adore coacher les jeunes joueurs à Québec. Je sais qu’il retire une fierté de coacher des jeunes de 16 à 20 ans pour les aider à progresser et les aider à avoir la carrière qu’ils veulent avoir. Après la carrière qu’il a eue, il pourrait facilement être en Floride en train de relaxer, mais il est là tous les matins et il prend le bus avec les gars», termine-t-il.

«Comme la Coupe du monde, comme les Jeux olympiques, la Coupe Memorial fait partie des étapes importantes de ma vie de hockeyeur»

— Marc-Édouard Vlasic

MAG SPORTS

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2023-05-27T07:00:00.0000000Z

2023-05-27T07:00:00.0000000Z

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