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DES CRÉATIONS AUX IMPACTS MULTIPLES

FÉLIX LAJOIE flajoie@lesoleil.com

Dix-huit finissants de la technique de métiers d’art du Cégep Limoilou présentent, au Centre Materia, le premier volet de leur exposition finale : Incidences sensibles à indice

de bonheur élevé. Une thématique qui peut sembler obscure, mais qui l’est beaucoup moins lorsqu’expliquée par la commissaire de l’exposition, Fannie Giguère.

«C’est une ironie qui fait référence à des codes utilisés dans les domaines de la production de masse et du marketing», commence Mme Giguère.

«Parce que justement, au contraire de certaines entreprises, les étudiants eux vont penser à tous les détails de l’objet, du processus et de ses impacts», continue-t-elle.

Cette longue thématique alambiquée fait donc référence aux impacts que cause l’art sur les «sensibilités» des humains et de la nature, et sur leur «indice de bonheur». Autrement dit, une oeuvre d’art a toujours un «impact», quel qu’il soit.

Le premier volet de cette exposition, qui se tient jusqu’au 7 juin, est composé d’oeuvres d’art fabriquées en plusieurs exemplaires similaires. Le deuxième volet, présenté du 15 au 25 juin, sera composé d’oeuvres uniques.

Le Mag a rencontré quelques finissants de la cohorte, mercredi, moins de 24 heures avant le vernissage, afin de découvrir leurs oeuvres «à indice de bonheur élevé».

COLLECTION ARCHIPEL

Son premier voyage aux Îlesde-la-Madeleine, il y a quelques années, a été pour lui une véritable «découverte». Lorsqu’il en parle, Étienne Chassé a les yeux qui scintillent.

«Pour moi, les Îles, c’est plus que du bonheur, c’est un ressourcement, c’est une célébration, une vraie découverte», confirme Étienne Chassé.

La céramique, son médium favori, est parfaite selon lui pour reproduire les aspects typiques des Îles-de-la-Madeleine. Il a même incorporé du sable de l’endroit dans ses bols, assiettes, tasses et aussi dans sa table basse.

«Il y a toujours un jeu entre le bleu et le blanc, l’équilibre et les mouvements aléatoires, ça rappelle la mer, l’eau, les horizons […] les mouvements nous rappellent aussi la terre et justement, les motifs sont formés par l’argile quand je la travaille», explique Étienne Chassé.

PISSENLIT, LE JARDINIER

Pissenlit est «le premier personnage d’un univers que je veux créer», explique Marjorie Simard, en pointant ses mignonnes peluches. D’après elle, il est important que les tout-petits puissent s’amuser avec des jouets de qualité, comme ceux qu’elle a créés.

«Je veux valoriser les textiles, je les ai conçus de manière durable avec du lin pour le corps, et de la laine pour les vêtements», détaille Marjorie Simard.

Les enfants pourront ainsi habiller leur Pissenlit avec la salopette de leur choix, et le traîner partout sans craindre de l’abîmer.

«Chaque personnage de Pissenlit et compagnie aura sa propre personnalité. Par exemple, Pissenlit est jardinier, d’où la salopette», explique Marjorie Simard, qui compte faire démarrer son entreprise prochainement.

LA BUS

Marie-Michèle Pouliot compte également démarrer sa petite entreprise de textile. Toutefois, elle souhaite fabriquer des objets utilitaires, comme des sacs à dos, par exemple.

«Je les ai nommés “La” bus, parce qu’à Québec, beaucoup de gens font cette erreur-là», affirme d’emblée Marie-Michèle Pouliot en présentant ses sacs.

Ses La bus sont tous faits avec du coton ciré, un matériel imperméable qui remplace les tissus synthétiques. À l’oeil, la texture s’apparente presque à celle du cuir.

«Le motif, c’est pour rappeler celui des bons vieux bancs d’autobus», ajoute-t-elle, fière de l’effet bien réussi.

COULEURS DU TEMPS

Depuis trop longtemps, Vanessa Berthomé observe les oiseaux qui se nourrissent dans d’affreuses mangeoires faites de plastique.

«Le débat, c’était de faire des mangeoires en céramique qui limitent l’accès aux écureuils, mais qui sont esthétiques», lance-t-elle.

«Les couleurs des saisons, c’était vraiment ça aussi l’inspiration, parce que ça leur permet de bien se marier dans l’environnement», ajoute Vanessa Berthomé.

Ainsi, ses mangeoires sont à l’image des quatre saisons, mais résistent également aux intempéries de tous les mois de l’année, affirme la créatrice. Elle précise que ses mangeoires n’ont subi aucun dommage après deux années complètes passées dans son jardin.

MAISON

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2023-05-27T07:00:00.0000000Z

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