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1 ère PARTIE

L’ÂGE D’OR DES JOURNAUX

Les six quotidiens des Coops de l’information ont vu le jour à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, à une époque où les journaux étaient le médium de prédilection des Canadiens pour s’informer. Selon l’Encyclopédie canadienne, le nombre de journaux publiés au Canada a atteint un sommet en 1911 avec 143 publications, avant de diminuer à partir de la Première Guerre mondiale et durant les années qui ont suivi.

Dans son Roman du Soleil : Un journal dans son siècle, publié en 1996 à l’occasion du centenaire du plus vieux des quotidiens des Coops de l’information, le regretté Louis-Guy Lemieux raconte qu’il y avait à Québec, à la fin du XIXe siècle, une aristocratie dans les métiers manuels. Les menuisiers de la construction navale étaient en haut de l’échelle, suivis de près par les typographes, les pressiers et autres métiers de l’imprimerie. À l’époque, un reporter de presse gagnait la moitié moins qu’un bon typographe. Au Soleil, le métier de typographe a été aboli le 31 décembre 1994, deux ans à peine avant le centenaire du journal, avec l’avènement du procédé d’impression par plaques souples (offset). Les derniers typographes ont été convertis en infographistes ou assignés à d’autres tâches nouvelles de l’époque comme la numérisation, un procédé qui n’est plus en usage aujourd’hui.

Au nombre des autres métiers qui ont disparu au fil du temps, on peut citer celui de crieur de journaux et, bientôt, ceux d’agent distributeur et de camelot. L’informatisation et, surtout, l’arrivée d’Internet ont fait en sorte qu’il faut aujourd’hui beaucoup moins de personnes pour produire un journal et que toute la production peut se faire à distance, une étape qui a été réalisée pour la première fois en mars 2020 en raison du confinement imposé par la pandémie.

LE SAVIEZ-VOUS?

Jusqu’au début des années 1980, les journaux étaient distribués par les camelots à la fin de l’après-midi. Les gens avaient alors l’habitude de se tenir informés des nouvelles de la veille en revenant du travail. En 1981, 89 % des adultes canadiens lisaient au moins un quotidien par semaine et 69 % lisaient au moins cinq exemplaires par semaine. Presque tous ceux qui avaient un accès direct à la livraison de quotidiens lisaient régulièrement le journal.

677 ANS DE COUVERTURE JOURNALISTIQUE

LE SOLEIL: 28 décembre 1896 (127 ans) LA TRIBUNE: 21 février 1910 (113 ans) LE DROIT: 27 mars 1913 (110 ans) LE NOUVELLISTE: 30 octobre 1920 (103 ans) LE QUOTIDIEN: 18 août 1887 (136 ans) LA VOIX DE L’EST: 20 juin 1935 (88 ans)